Pour cet avant-dernier jour en Guadeloupe, une matinée “logistique” nous attend : faire les valises, nettoyer le bungalow, et surtout, trouver des sandwichs pour le déjeuner, et enfin faire 1h30 de voiture pour rejoindre le sud de Basse-Terre.
A 8h50, nous voilà partis, on est confiants pour le trajet, qui débute pourtant mal : les deux supermarchés visités pour acheter les fameux sandwichs n’en proposent pas, et la 1ère boulangerie croisée n’a plus de sandwich non plus, alors qu’il n’est que 10h du matin ! A la place, on se contentera de ce qu’il reste, c’est-à-dire des feuilletés à la viande.
Puis, ce sont les embouteillages qui se rajoutent pour agrémenter le voyage.
Enfin, un peu avant 11h, on se gare enfin sur le parking de la 3ème Chute du Carbet, notre randonnée du jour.
Encore une fois, on en prend plein les yeux, avec une forêt aussi riche de “monstro-plantes” que la veille ! Le terrain est extrêmement boueux et glissant, mais cette radon est indiquée comme “facile”, car avec peu de dénivelé…
… C’est pour ça qu’on a été très surpris quand, au détour d’un arbre à grosses racines, nous nous retrouvons face à une minie-falaise à pic, avec une descente permise grâce à une corde, en mode “escalade” sur les rochers.
La hauteur est importante, et la sensation de vide assez vertigineuse. Et rien ne garantit du risque d’une chute, évidemment. On se lance quand même, après avoir vu de nombreux voyageurs rebrousser chemin. Voir la cascade se mérite !
Enfin elle est là, et elle est spectaculaire : 20 mètres de haut ! Elle est encadrée d’un écrin de mousses et d’un mur végétal très dense, superbe. Dans un grondement et des gerbes d’eau, elle alimente un bassin de pierres, et de rochers de son eau cristalline. C’est un magnifique spot pour pique-niquer.
L’eau nous semble bien froide pour se baigner comme on l’avait prévu, mais l’eau “brumisée” nous rafraîchit instantanément de l’atmosphère chaude et humide de la forêt. Les touristes sur place ne sont pas très nombreux : ce sont celles et ceux qui ont osé franchir le mur de 5 mètres final…
Nous repartons d’un bon pas avec l’objectif de se poser pour un repos bien mérité sur une plage de Trois-Rivières. Avant de rentrer dans la voiture, je tombe nez à nez avec une loutre !
Nous décidons de nous arrêter sur la plage du village Bananier, une petite plage de sable noir bordée de palmiers, avec des maisons couleurs pastel. Mais aussi hélas, quelques détritus qui lui donnent un aspect un peu négligé. Sur la plage, nous sommes très peu nombreux : une famille, et quelques surfeurs.
Mais nous garderons de cette baignade un souvenir très mitigé : rapidement, le courant nous entraîne vers le côté de la plage où se trouvent de gros rochers, et nous avons beaucoup de mal à reprendre pied à cause de rochers immergés et trompeurs. On nage, on essaie de se mettre debout,s ans succès. Je n’étais pas loin de paniquer jusqu’à ce qu’on se décide à marcher sur les rochers, en essayant de ne pas se blesser, pour regagner la plage. Échaudés, on se décide à changer de plage : Grande Anse sera en effet bien plus rassurante.
En fin de compte, le meilleur spot “détente” de notre journée nous attend dans notre Airbnb : depuis la terrasse de notre bungalow, la piscine offre une vue panoramique sur la ville de Trois-Rivières, l’océan, et enfin, les îles des Saintes ! Grandiose !
Si vous n’avez pas de problèmes avec les gros chiens (le propriétaire possède un grand chien très gentil), nous vous recommandons chaudement cet Airbnb.
Ce soir-là, pour dîner, faute de choix, on s’est rabattus sur une pizzeria qui ne nous a pas laissés un souvenir impérissable…
Un petit conseil du coup : le lundi, de nombreux restaurants sont fermés, donc prenez vos précautions pour cuisiner le soir !
Nous sommes le 12 Mars, et aujourd’hui est une journée que j’attendais avec impatience : c’est notre dernier jour du voyage, et nous le passons sur l’une des îles des Saintes : sur l’île de Terre-de-Haut.
Debouts à 6h45, sur l’embarcadère à 7h50. Difficile de retirer les billets que nous avons eu la bonne idée de réserver par téléphone : il y a foule à vouloir prendre le bateau, même s’ils sont déjà complets, et nous devons nous imposer un peu pour retirer les billets déjà payés !
L’arrivée sur Terre-de-Haut tient ses promesses : la baie où mouillent les bateaux est constituée d’un charmant cœur de village, avec des petites maisons de toutes les couleurs organisées en espaliers. C’est une vue aussi réjouissante que photogénique !
Mais la priorité du moment, c’est de récupérer la voiturette électrique qu’on a réservée pour circuler sur l’île. Notre petite voiture de golf fait très “Polly pocket” ! C’est une toute petite voiture orange à 2 places, très silencieuse et compacte. La conduite en est très ludique, du coup !
Suivant les conseils de notre hôte Airbnb, nous partons immédiatement en direction de la plage du Pain de Sucre, réputée magnifique mais très vite prise d’assaut. L’accès se fait par un sentier escarpé, et au bout, en effet, l’une des plus belles – si ce n’est LA plus belle- plage que j’ai jamais vue !
Formant un croissant de sable blanc bordé de cocotiers, elle est encadrée d’un côté par des rochers, et de l’autre, par une colline qui lui a certainement donné ce nom de “Pain de sucre”. Surtout, il n’y a pas de vent frisquet, pas de vagues, presque pas de vacanciers -à notre arrivée- : une vraie carte postale, là, juste pour nous!
C’est avec le sentiment d’être de grands privilégiés qu’on choisit notre place, luxe ultime sur cette plage “de poche” qui verra bientôt affluer les touristes sans que tous y trouvent une place.
Comme de grands enfants, après s’être tartinés de crème solaire (celle qui ne détruit pas les coraux), nous enfilons nos masques pour faire du snorkeling.
C’est un véritable enchantement qui nous attend : on se croirait dans un aquarium géant ! L’expérience de la plongée nous avait déjà séduits, mais là, c’était une expérience aussi intense que la plongée, avec le confort d’aller à notre rythme, de rester aussi longtemps qu’on le souhaite, et sans personne d’autre avec nous. Juste nous, et les poissons. Et il y en avait tellement !!
Thazard franc, anges des Caraïbes, Sergents Major, Gramma Fée, Papillons Ocelé, Girelles tête bleue, Papillons pyjama, Soleil juif, Gorettes jaunes, barbarins blancs… On ne sait plus où donner de la tête ! Mais mon préféré, encore et toujours, c’est le Perroquet, et je tombe ce matin-là sur un énorme spécimen, incroyable avec ses couleurs chatoyantes. Une vraie merveille de la nature !
Quand au jardin sous-marin, il forme un arrière-plan très graphique et agréable, avec les rayons de soleil qui se réfractent sur le fond, les rochers couverts de coraux “tubes”, des anémones aux formes étranges…
Nous restons longuement dans l’eau, à nous gorger de belles images, pendant que la plage se remplit petit à petit.
Malgré l’arrivée des touristes et des bateaux dans l’Anse, la vue dégagée avec cette mer azur est un privilège en soi, et nous savourons pleinement notre chance d’être là, dans ce cadre de rêve. Même notre sandwich au poulet totalement insipide n’entame pas notre joie du moment, c’est sans doute notre journée de vacances la plus réussie du séjour.
L’heure tourne, il est 13h quand nous décidons, un peu à regrets, d’aller visiter une autre plage de Terre-de-Haut : la plage de Pompierre.
En reprenant notre voiturette, nous nous arrêtons au sommet d’une route en lacets pour admirer la baie, toujours aussi fascinante à observer : le ballet des bateaux, l’eau aux multiples nuances de bleus, les reliefs des îles, les maisonnettes de toutes les couleurs… L’effet “Waouh” est bien présent !
En arrivant à la plage de Pompierre, bien plus facile d’accès que celle du Pain de Sucre, nous faisons un stop dans une paillote pour boire un smoothie : dommage, il n’y en a déjà plus…
La plage de Pompierre est très belle, sable blanc, cocotiers, peu de vagues, mais le vent est plus présent, et il y a beaucoup de saragasses. Côté snorkelling, il n’y a rien de spécial à voir, même si Cédric croisera un poulpe. Nous restons une petite heure sur place : au jeu des comparaisons, la plage de Pompierre n’égalise pas celle du Pain de Sucre !
Enfin, nous retournons dans le bourg des Saintes pour se balader et photographier les jolies cases. Mais d’abord : une bonne glace bien méritée ! Yaourt-citron vert pour moi, ananas-citron vert pour Cédric.
Glacier Cesibon
3, rue Jean Calot
97137 Terre-de-Haut, les Saintes
Hélas, le temps va nous manquer pour se promener dans le bourg et prendre quelques photos… Quand le ferry nous ramène à trois-Rivières, nous laissons derrière nous le grand soleil des Caraïbes, pour retrouver un plafond nuageux…
Le soir, pour dîner, on décide de tester “les Cocotiers”, qui propose une formule de buffet à volonté. On était sceptiques au début, mais comme le restaurant est bien noté, et qu’il n’y a pas d’offres de restauration intéressantes à trois-Rivières, le choix est vite fait.
Sur place, le choix est varié : je goûte à la salade de poisson, très réussie, à la salade de papaye verte (plutôt insipide), aux acras de morue, à la bourse grillée avec sa sauce chien, et du gratin de légumes du pays (très bon.) Et pour finir, de la canne à sucre à mâcher. Étonnant, mais bon !
Restaurant les Cocotiers
Grande Anse Plage
97114 Trois-Rivières
Ainsi se termine notre voyage en Guadeloupe, îles où le soleil tape fort, mais où la luxuriance de la faune et de la flore nous a totalement charmés… Sans parler de ses plages de rêve.
Et vous, vous connaissez la Guadeloupe ?
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