“Alors, vous y êtes allés ?”
Voilà la question que j’ai entendue un mardi matin, de la part d’un collègue qui connaît bien nos goûts pour le Street art…
On a reculé le moment d’y aller, attendant un dimanche un peu pluvieux pour avoir une visite agréable à se mettre quand même sous la dent.
En bonus, on savait que les œuvres de Banksy seraient présentes du 1er au 11 Septembre…
En arrivant ce dimanche 3 Septembre, on a commencé par une déception : la file d’attente s’étendait jusque dans la rue, et on a bien failli se décourager après 1/2h de queue sans avoir l’impression que ça avance beaucoup…
Finalement on a bien fait de persister, et au bout d’1h, on a enfin pu rentrer dans le hangar de 2000m2 transformé en une réserve d’art urbain.
Et le lieu a dépassé toutes nos attentes…
La très grande diversité d’œuvres présentées, leur aspect parfois spectaculaire, l’effet de surprise créé par les nombreuses pièces consacrées à une installation d’un artiste, en bref : il y en avait tant à voir qu’on en aurait le tournis !
D’ailleurs c’est ce qu’on s’est dit en rentrant : on a écarquillé les yeux comme des gosses à Disneyland, on a levé la tête et regardé autour de nous : par où commencer ?
La cour, où s’allongeait la file d’attente, a donné le ton :
Ce qui m’a plu dans cet espace, c’est de trouver une autre dimension au Street art… D’habitude, on photographie des murs taggués, des pochoirs ou des collages, ce qui est déjà réjouissant en soi parce que le contraste “bitume-œuvre d’art” m’a toujours séduit.
Mais là, les artistes avaient non seulement un espace en 3 dimensions à investir (et non pas seulement un pan de mur vierge), mais en plus, leurs installations sont protégées des intempéries et des dégradations par le hangar couvert.
Ce qui explique peut-être pourquoi les œuvres m’ont parues à la fois plus élaborées, plus “sophistiquées”, plus impressionnantes aussi.
Pour dire un mot de l’espace extérieur, on y trouve une très grande cour où les enfants peuvent courir et jouer (à la marelle !), une terrasse sur la place Banksy, avec du mobilier de récup qui s’intègre parfaitement dans l’espace, et des graffitis, bien sûr, tagués aux murs.
Cette étrange accumulation de pots de peinture, directement accrochés aux murs, m’a beaucoup plu, j’aime bien les trucs un peu foutraques comme ça. Avec la porte de garage signée Jérôme Mesnager, l’effet visuel est très réussi.
Cédric a beaucoup aimé l’œuvre de No rules corp. (dont nous avions déjà apprécié le travail à Saint-Denis) l’une des premières “sculptures” qu’on voit en entrant dans le hangar.
On ne mettra pas dans cet article toutes les photos qu’on a prises : déjà, ce serait indigeste, et puis vous n’auriez plus d’effet de surprises en allant à la Réserve. Donc rassurez-vous, ce que vous verrez ici n’est qu’une petite partie de ce qu’on peut y voir !
Pour ma part, j’ai eu deux coups de cœur, l’un pour la forêt enchantée de petits papiers de Mademoiselle Maurice : un bonheur à regarder, et je ne doute pas que les gosses doivent adorer jouer à cache-cache dans cette étrange forêt noire où les arbres sont de toutes les couleurs, et où flotte une myriade de petits papiers tous plus poétiques les uns que les autres…
Mon 2ème coup de cœur va à une œuvre très “visuelle”, avec un côté rétro que j’aime beaucoup, et qui mêle street art et burlesque en un étonnant cabaret, signé Mr. Lolo :
L’harmonie des couleurs m’a tapé dans l’œil, le côté “mi-homme, mi-femme” est assez intrigant, et puis je trouve qu’il y a un aspect très ludique dans cette installation, quelque chose de régressif avec les ballons, et quelque chose de sulfureux avec l’identité mystérieuse de cette femme dont je n’avais pas immédiatement perçu le pendant masculin.
Et pour clore cette visite dans un musée pas comme les autres, où on a même pu faire un photomaton spécial grâce à Iza Zaro, petit focus sur le bar le plus photogénique de Malakoff (au moins !) :
Pour y aller :
La Réserve Malakoff
7, rue Paul Bert
92240 Malakoff
Accès : 3€
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