C’est notre 4ème jour à Tokyo, et ce matin nous partons sous un ciel voilé à la découverte du quartier de Kita-Senju.
A notre arrivée, on est accueillis par la mascotte du coin : une sorte de “chien-policier” peint sur les stores des commerces fermés, en drapeau, et même en sculpture !
On tombe très vite sous le charme du quartier : à partir de deux grosses artères commerçantes, rayonnent de nombreuses petites ruelles calmes et résidentielles, mais attachantes car “vivantes”. En effet, les habitant.e.s ont soigneusement décoré leurs maisons de plantes en pot, et le résultat est très agréable à observer. Une vieille dame, en japonais et en langage des signes, nous invite même à rentrer chez elle, sans doute pour nous faire visiter son jardin. Elle semble ne pas retrouver ses clés, dommage, on aurait volontiers accepté !
On en profite pour chercher une autre boutique dédiée aux chats : celle-ci est plus moderne que celle de la veille, et on y trouve plein de nouvelles petites pépites. (Je vais essayer de faire un article spécial “acheter un milliard de goodies japonais sur le thème des chats”, si j’ai le temps – et le courage !)
En chemin, on découvre un nouveau 100¥ shop original, avec son arbre ultra kitsch rajouté sur la façade. Et on s’amuse à tester les dispositifs de jeux pour enfants dans un square, notamment celui qui représente une magnifique pieuvre géante !
Une fois n’est pas coutume, on essaie une nouvelle forme de cuisine : de la street food. On avait repéré en amont une zone près d’un petit temple où un passant japonais prenait son repas sur un banc : ce qui nous a permis de faire la même chose que lui, car il n’est pas toujours évident de savoir, en tant que touristes étrangers, à quels endroits on peut manger en extérieur sans froisser les habitant.e.s.
Après avoir commandé nos boulettes et brochettes, la vendeuse, très gentille, nous offre spontanément deux brochettes supplémentaires : c’est un geste qui nous touche beaucoup !
Par contre, on déteste tous les deux les brochettes qu’on a choisies : caoutchouteuses et écœurantes, on ne se force pas à finir !
L’après-midi, gros programme pour tous les deux ; on a planifié ce moment pour avoir la liberté de faire chacun ce qu’on veut, en fonction de nos centres d’intérêt. Une première pour nous, et j’ai une petite appréhension à me retrouver seule dans cette immense ville !
Mais le trajet en métro est simple : c’est direct sur la Ginza Line, ligne qui relie Kita-Senju à Harajuku, et Shibuyz jusquà Tawaramachi (chez “nous”).
En sortant du métro, c’est une grande curiosité et une sensation grisante de liberté que je découvre, alors que mon premier réflexe est d’envoyer un texto à Cédric ! On ne perd pas les vieux réflexes…
Je commence par un petit tour vers Harajuku, et atterris rapidement à Kiddyland, qui me donne une sensation familière de repères retrouvés : on y avait déjà passé beaucoup de temps à 2016, comme deux grands enfants perdus dans un colossal magasin de jouets !
Ensuite je retourne flâner et prendre quelques photos des rues que j’aime le plus, perpendiculaires à Takeshita-Dori.
L’heure tourne et ma mission du jour, c’est aussi d’acheter des vêtements en compensation de ma valise perdue. J’ai une enveloppe shopping de 400€ prise en charge par notre assurance : alors oui, sur le papier c’est plutôt cool, ce concept de dépenser l’argent d’une enveloppe arrivée à point nommé, mais en réalité, j’ai eu beaucoup de mal à trouver mon bonheur dans les enseignes japonaises, que je trouvais soit trop “kawaï” et girly, soit trop austères avec des couleurs sombres et des coupes pas toujours flatteuses. (Pour moi, en tous cas).
Je me suis tournée vers les enseignes internationales comme H&M ou Zara, par dépit, et malgré leurs prix bien plus élevés qu’en France.
Bon, je fais quand même une sacrée trouvaille chez l’enseigne de fripes Kinji : à moi la petite robe Cacharel vintage en soie pour l’équivalent de 37€ !
Je retrouve avec bonheur la Design Festa Gallery, où j’hésite à m’offrir un verre seule, puis finalement je préfère acheter quelques superbes cartes postales du Japon.
Ma dernière étape de la journée sera Shibuya, pour trouver les deux derniers éléments à cocher sur ma liste vestimentaire : un pull, et des chaussures.
Mais la journée pèse lourd sur mes épaules, j’ai mal auxpieds et aux bras (il faut porter tous ces sacs de shopping sur des kilomètres !), et je meurs de chaud en arrivant chez Uniqlo. Sans compter la foule qu’il y a sur place, et qui m’oppresse un peu.
Pour finir, je m’endors quasiment dans le métro où miracle, je trouve une place assise.
En arrivant à la maison, Cédric m’attend devant la porte avec son butin : parti de son côté à Akihabara, il est revenu avec un butin de 25 jeux vidéo vintage et une console !
Ce soir pas de folies, on dîne de quelques brochettes achetées au 7- Eleven du coin, et on s’écroule de fatigue !
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