Après une nuit difficile (combinaison subtile d’insomnies et de décalage horaire !), et un petit déjeuner bien trop sucré, nous partons en direction d’Odaiba, une presqu’île artificielle près de Tokyo que nous n’avions pas éprouvé l’envie de visiter lors de notre premier voyage au Japon, la jugeant trop difficile d’accès et trop “commerciale”.
Mais ce qui nous a poussés à partir sur Odaiba aujourd’hui, ce sont les musées Teamlab : Teamlab planets, et Teamlab Borderless.
Les quelques images croisées sur Instagram de ces musées ont fait briller nos yeux, l’expérience promettait d’être unique et grandiose; seulement voilà : lequel es deux choisir ? Lequel des deux prioriser en fonction de nombreux critères difficiles à cerner à distance : lequel “vaut le coup” en termes de variété d’expériences ? Lequel vaut le coup en termes de fréquentation du public ? Pour le même prix d’entrée (environ 25€), l’un -le Teamlab Planets- reste plus petit que l’autre, mais mieux organisé en termes de visite (il faut choisir à l’avance un jour et un créneau horaire, ce qui garantit un nombre de visiteurs contrôlé et acceptable); et l’autre -le Teamlab Borderless- promet plus de “tableaux” numériques…
Fin du suspense : on n’a pas su choisir, alors on s’est organisés pour passer la journée sur l’île.
Le métro qui nous emmène à Odaiba est lui-même un chouette élément de notre journée : la ligne est aérienne et circule entre les buildings, au-dessus de la mer, près du Gundam Géant… Effet spectaculaire garanti, à tel point que dès l’arrivée du métro dans la station, on sent que les voyageurs bien informés guettent les places au niveau de l’avant du train, automatique, et qui permet la meilleure vue sur un trajet époustouflant.
A notre arrivée, on admire aussi la grande roue de Palette Town, mais il faut se presser : il y a déjà foule devant le Teamlab Borderless. Ce choix de commencer notre journée par ce musée a été dicté d’après les avis et commentaires d’autres visiteurs épluchés sur Internet : c’est le matin qu’on peut espérer le moins d’affluence dans ce grand musée qui contrairement à Teamlab Planets, ne propose pas de réserver son entrée à un jour et horaire précis.
Bonne pioche : en nous présentant environ 1/4 d’heure avant l’ouverture, il y avait déjà de l’attente (on a patienté 15 min environ), mais l’organisation parfaite des japonais rend l’attente acceptable. Et quand débute la visite, les salles sont assez grandes et nombreuses pour ne pas se sentir “les uns sur les autres”, sensation qu’on retrouvera vers la fin de notre visite, à midi….
Les effets visuels, abstraits ou figuratifs (des tournesols, des fleurs…) sont immersifs et très réussis : on en oublie qu’on évolue dans 3 dimensions, car partout où l’on regarde, les motifs et les lumières se croisent, se superposent, défilent, dans un kaléidoscope géant et flamboyant….
On s’amuse à découvrir toutes les salles (aucun plan du musée n’est proposé, et pour cause, les visiteurs sont invités à “construire” leur parcours de découverte par eux-mêmes, en furetant) : nos préférences vont à la salle “Crystal” avec les guirlandes de leds qui changent de couleurs, mais aussi à l’emblématique salle des lanternes, à laquelle on aura la chance d’accéder en 5 min (il y a une file pour organiser l’attente devant cette salle très plébiscitée). Revers de la médaille : on est invités à quitter la salle des lanternes après un temps très court…
Teamlab Borderless
Odaiba Palette Town 2F,
1-3-8 Aomi, Koto-ku,
Tokyo, Japan
En sortant, nous tâchons de faire tenir notre déjeuner et une petite pause shopping dans un laps de temps assez court, car nous devons aller au 2ème musée un peu plus tard.
Le centre commercial Palette Town est très kitsch à mon goût, mais dans une boutique, je déniche une jolie robe à ma taille, et soldée. (Rappelez-vous, je n’ai plus de valise donc plus de vêtements !)
Et nous sommes presque émus (oui oui !) de tomber sur notre premier 100¥ shop du séjour ! On en profite pour dévaliser certains rayons : vaisselle, papeterie, et même pantoufles à 1€ pour moi ! On achète aussi de beaux tissus décoratifs pour ramener en souvenirs pour les amis.
On se contentera d’un bol de poisson frais avalé dans le mall, avant de se rendre compte qu’on est très en retard pour notre 2ème musée du jour !
Car les distances de l’un à l’autre ne doivent pas être sous-estimées, il faut reprendre le métro (2 d’ailleurs, si ma mémoire est bonne…)
L’expérience se fait encore plus surprenante et ludique, car il faut retirer ses chaussures et chaussettes pour profiter du musée. C’est un ravissement des sens : si vous ne voulez pas trop vous spoiler, je vous déconseille de regarder les photos qu’on a prises… Tout n’est évidemment pas “photographiable”, et vivre l’expérience est incomparable aux quelques images qui suivent… Mais on a vraiment adoré ce musée, qui est une sorte de “concentré” des meilleures idées mises en place dans les deux musées.
Teamlab planets,
Toyosu 6-1-16,
Koto-ku, Tokyo
A choisir, si vous ne deviez en faire qu’un, on vous recommande celui-là. Moins fréquenté, donc une visite plus cool, des pièces toutes plus “waouh” les unes que les autres; et pour les amateurs de photos, il y a de quoi y passer des heures !
Et mon expérience préféré se trouve ici :
On passera finalement plus de temps dans ce “petit” musée que dans le premier, preuve de notre coup de cœur pour Teamlab Planets.
La pluie nous attend à la sortie. On testerait bien un bar à bières recommandé par des amis, mais on est distraits de notre mission en passant devant un Bic Caméra, puis on se met à la recherche de la papeterie géante qu’on avait adorée en 2016, et on la retrouve enfin : il s’agit de la papeterie Ito-ya.
Ito-ya
2-7-15 Ginza, Chuo-ku,
Tokyo
Une petite fortune dépensée plus tard, on rentre et on dîne près de chez nous, dans un restaurant de Tonkatsu simple, bon, copieux et pas cher !
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