Pour notre troisième jour à Tokyo, c’est le quartier de Ueno que nous visons.
A peine un pied dehors, et on retombe dans le panneau : en passant devant un immense Don Quijote vide (il doit être tout juste 9h30!), on ne résiste pas à l’envie de découvrir ce célèbre grand magasin conseillé par tous les guides de tourisme. (On est faibles devant les gadgets japonais !)
Comme souvent, je suis en décalage avec le concept du shopping, puisque je reste bloquée 5 min à l’entrée de l’immeuble (le magasin fait tout l’immeuble !) à contempler d’énormes murènes aussi laides qu’effrayantes qui peuplent un gros aquarium. C’est semble-t-il un fil rouge chez les Don Quijote de Tokyo, le suivant que nous croiserons aura un aquarium plus “classique” avec des poissons tropicaux !
Après ça, on rentre et là, nos oreilles nous font bien comprendre qu’elles méritaient un meilleur traitement de bon matin : en plus de la musique diffusée par le magasin, chaque rayonnage comporte 2, 3 voire 4 écrans qui diffusent chacun une pub différente avec le son monté A FOND !!
Mon cauchemar !
On squatte quand même une bonne heure le magasin, tout contents de l’avoir quasiment pour nous tout seuls, en découvrant des tas de bidules improbables. (Cédric a acheté un jeu de Uno-Super Mario, et moi un étui à lentilles rose. No comment.)
Don Quijote
3-38-10 Yushima
Bunkyō-ku
Tokyo
On ressort et au passage, on admire l’architecture conceptuelle des immeubles japonais :
Nous voilà très vite dans le marché de Ameyoko qui se trouve dans un mélange d’artères commerciales, de rues à ciel ouvert, et en-dessous des piliers d’une voie ferrée. Un joyeux bordel bazar plein de marchandises, beaucoup de nourriture, de poissons, des fringues… C’est visuellement assez étonnant, et je suis ravie, pour ma part, de trouver de magnifiques boîtes à thé, vous savez, ces boîtes recouvertes de papier washi vendues toujours si cher en France ? Sur le marché, je les trouve à 5€ l’une, je fais le plein.
Je prends aussi du thé vert en poudre pour une amie qui fait des financiers au thé vert, et nous continuons notre balade.
Marché Ameyoko
4 Chome Ueno,
Tokyo 110-0005
Ce marché ne ressemble pas à celui de Tsukiji, et nous restons fascinés par cette caractéristique des rues japonaises, qui sont saturées d’informations graphiques : il y a des panneaux de pub absolument partout !!
Attention les yeux, vous aurez de la couleur et du motif à gogo !
Papillonner d’un étal à l’autre nous a bien occupés, mais maintenant il est midi et on a faim !
Hop, un petit tour au Combini pour prendre quelques légumes vinaigrés, des onigiris, une boisson au thé indéterminée (et qu’on n’appréciera pas des masses d’ailleurs !), et voilà notre pique-nique prêt.
Le parc Ueno nous offre un bon spot pour se poser à l’ombre des arbres et manger tout ça. Vigilante, je m’attends à tout moment à ce que quelqu’un m’explique “qu’on ne peut pas manger là”, mais comme on n’est pas les seuls, je me tranquillise vite. Et de fait, je vous recommande ce parc pour pique-niquer au calme.
Parc Ueno
Uenokoen,
Taito 110-0007
Tokyo
Mais ce parc de 121 hectares ( ! ) est aussi et surtout connu pour son immense lac recouvert de lotus : le lac Shinobazu.
A la période où nous y sommes allés, les lotus verts-jaunes tout en feuilles recouvraient la surface du lac, le spectacle doit être encore plus impressionnant au printemps avec les cerisiers en fleurs.
C’est un des “paysages” que j’ai préféré à Tokyo : cet espace envahi par la nature, où les lotus dévorent tout l’espace libre du lac, avec pour ligne d’horizon des tours en béton.
Guidés par le Lonely Planet, nous sortons du parc pour suivre un itinéraire qui nous mènera à Yanaka.
Notre première étape, après avoir pris de petites rues résidentielles très paisibles, sera le cimetière de Yanaka, connu pour héberger pas mal de chats.
Et le guide ne mentait pas : j’ai pu papouiller quelques jolis matous pas trop farouches.
L’aspect tout à fait surréaliste de cette balade, c’est de gravir une pente qui permet de voir Tokyo depuis une hauteur appréciable, et d’avoir devant soi la ville et son agitation, alors que derrière nous, les allées silencieuses du cimetière et ses hôtes qui se faufilent comme des ombres derrière les tombes nous offrent un nouveau contraste saisissant. Tout ça baigné d’une lumière rasante de fin d’après-midi : cette promenade restera longtemps dans ma mémoire.
Et pour le clin d’œil, j’ai adoré croiser un vieux monsieur qui marchait sa bicyclette à la main, avec un Teckel dans le panier à l’avant du vélo.
Quant à ce beau chat blanc, il a sagement pris la pose pour nous. Ce cimetière a été un des rares endroits de notre voyage où nous devions être les seuls touristes…
Yanaka Reien
7 Chome-5-24 Yanaka,
Taito,
Tokyo 110-0001
Notre dernière étape de la journée, c’est Yanaka-Ginza, une rue de Tokyo qui semble sortie des années 50. En effet, Yanaka Ginza ou le “vieux Tokyo” est un des rares quartiers à avoir résisté aux bombardements de la seconde guerre mondiale, aux incendies et aux tremblements de terre !
Ce qui explique son aspect désuet, et tout à fait charmant.
On a apprécié de visiter cette ruelle pour son aspect calme et tranquille, bien loin des artères archi-fréquentées de certains autres quartiers. Ici, uniquement des petits commerces, une population familiale, et un côté “bonne franquette” séduisant. C’est comme ça qu’on s’est retrouvés en pleine rue, assis sur une caisse en plastique, pour boire une bière !
Flâner en prenant son temps dans cette rue, en entrant par-ci par-là dans les magasins de jolies céramiques ou de déco autour du chat (une vraie institution dans le quartier !) : un programme parfait pour terminer une nouvelle journée passée debout, quand les pieds commencent à dire stop !
Une fois la nuit tombée, nous nous sommes réfugiés dans un minuscule et charmant salon de thé affichant des dessins d’enfants aux murs, où nous nous sommes régalés d’un thé vert au Matcha et de pâtisseries délicieuses.
Après ça, nous avons encore un peu traîné dans le coin (on n’avait plus envie de rentrer dans notre si agité quartier de Shinjuku !), en grappillant quelques photos de la vie nocturne à Tokyo.
Encore une belle journée au Japon…
[…] préfère retrouver la rue principale, dans laquelle je note plusieurs changements : les jolis fanions dégradés de rose et bleu ont laissé la place pour des fanions pour la Coupe du Monde de rugby (que je trouve très moches […]