On a failli passer complètement à côté de Grand Train, l’été est passé très vite et quand le mois d’Octobre est arrivé, on s’est secoué les puces pour aller voir à quoi ça ressemblait.
Grand train est une “destination insolite, libre et curieuse”, selon la page FB qui lui est dédiée.
On savait aussi que c’était un lieu éphémère, et par contre on ignorait qu’il existait déjà l’année dernière sous le nom de Ground Control.
Bref, on ne savait pas grand-chose, on y est donc allés sans savoir à quoi s’attendre…
Premier constat : c’est immense !!
2.5 hectares pour les visiteurs, autant vous dire qu’on ne s’est pas marchés dessus et c’était bien agréable. Sans doute aussi parce que c’était un dimanche frisquet d’automne…
A notre arrivée, un primeur, un fromager, un bouquiniste, nous attendent, même un dimanche soir à 16h. Première surprise… En face, une grande fresque organique de … nous laisse espérer qu’on retrouvera de nombreux murs tagués à l’intérieur.
En fin de compte, peu de street art dans les lieux, dommage, tout ce béton gris et froid, même s’il contribue à un effet “industriel” qu’on peut apprécier, aurait gagné à prendre des couleurs.
Et au détour d’un hangar, les voilà : les trains, 25 locomotives venues de toute la France, et même moi qui n’y connais rien, je les trouve impressionnantes. Difficile de leur donner un âge, même si certaines ont clairement de la bouteille, malgré leur entretien irréprochable.
En toute logique, le thème du train a été décliné sous plusieurs formes : en maquette (avec petit train qui roule, fascinant !), en restaurant (avec un écran qui diffuse le trajet Paris-Venise pour simuler le voyage et le mouvement), en salle des objets perdus (retrouvés pour de vrai dans des trains), etc.
C’est inventif, ludique, et ça ressemble à un mix géant entre un grand musée du train et un lieu underground à la berlinoise. (Grosse comparaison qui sort de nulle part, je ne suis jamais allée à Berlin !!;))
En déambulant d’un espace à l’autre, on ne sait plus trop si on est dehors ou dedans : les cours intérieures succèdent à de grands hangars pas chauffés (et pour cause, comment chauffer de si grandes “pièces” tout ouvertes sur l’extérieur ?), et l’illusion de se perdre un peu dans cet immense espace aux contours pas très définis est assez agréable, l’effet de surprise se produit plusieurs fois à mesure qu’on progresse dans notre visite.
Et puis je suis facile à séduire : dès qu’il y a une guirlande guinguette quelque part, je dégaine l’appareil photo jusqu’à l’overdose !
Gros coup de cœur pour cette pizzéria à la déco acidulée et très “cinématographique” !
Le lieu m’a laissé un bon souvenir global, peut-être paradoxalement un chouïa trop grand pour qu’on puisse s’approprier pleinement l’endroit et s’y sentir à l’aise. Tout est grand, vaste, ouvert sur l’extérieur : un atout pour l’été quand on cherche la fraîcheur de l’ombre, moins l’automne quand le temps est frisquet. Mais a contrario, on évite de se faire bousculer, ce qui est quasiment un luxe dans un endroit parisien !
L’idée de base est bonne, en germe elle contient beaucoup de promesses et de bonnes idées déjà réalisées (les différents espaces affectés à plusieurs usages : un poulailler très rigolo avec de vraies poulettes dedans, un mini-musée des vêtements de la SNCF, un jardin partagé…), il y manque peut-être un petit côté abouti. (A moins que ce soit un choix d’avoir laissé les lieux vraiment “dans leur jus”, et là, on adhère ou pas).
Plus de street art, de la street food plus accessible (les prix sont trop “parisiens” !), plus d’activités proposées (un baby-foot en état de marche, des jeux de société à prêter ?) pourraient faire décoller le lieu.
Mais même si ça semble très critique comme ça, j’ai beaucoup apprécié l’endroit, qui a une vraie identité à défendre et à développer.
Grand Train, à l’été prochain?
Grand Train
26 rue Ordener
75018 Paris
[…] la Cantine du Voyage, très photogénique, et qui m’a fait penser à ses cousins parisiens : Grand Train et les Grands Voisins. L’endroit était très fréquenté, par des familles et des amis venus […]