J’ai du mal à m’imaginer partir en vacances sans préparer un petit peu ma destination. Sans rien lire du tout sur le sujet, sans savoir quels sont les “incontournables” à voir/faire. (Et la notion d’incontournable est très subjective, on est d’accord !)
Pour certaines destinations, familières ou typées “détente”, je ne prends pas d’info. Plage, mer, balades dans la campagne, je me laisse porter par mes envies et par le hasard. C’est un rythme plus lent, aussi. Et ça fait du bien d’avoir ces petits moments de flottaison…
Pour le Japon, c’est tout le contraire : une fois que l’idée d’y aller pour de bon a germé dans ma tête, j’ai traqué toutes les sources d’info, fictives ou documentaires, qui pourraient alimenter ma névrose mon enthousiasme.
Voilà ma petite moisson, tout ce qui m’a servi de support pour voyager un peu en avance au japon :
* Cliquez sur le titre pour avoir une fiche complète du livre *
– Tokyo – CITI*60
N’est-il pas chou, ce petit guide rédigé en anglais et que j’ai donc laborieusement déchiffré ? J’adore ce genre de petits guides avec des photos (surprenant, non ?), avec des adresses qui certes ne sont pas révolutionnaires au sens où vous les trouverez dans un Lonely Planet aussi, mais avec cette maquette et ces petits dessins qui me le rendent tout de suite très attractif. Que voulez-vous, je suis faible, c’était marqué “Tokyo” dessus, et les 10€ que coûte ce guide me semblent bien dépensés.
– Tokyo Ohanami
Depuis longtemps, je cherchais un beau livre sur le Japon. Un vrai beau livre, avec le genre d’images qui font rêver, pour un petit shoot de “Moi aussi j’y vais bientôt !”
Et ce livre aperçu dans une librairie toulousaine va me rester suffisamment en tête pour le commander un beau jour, même si nous ne verrons pas Hanami (coutume japonaise qui consiste à apprécier la beauté des fleurs, principalement les fleurs de cerisier, lorsqu’à partir de fin mars ou début avril, elles entrent en pleine floraison.), mais plutôt Momiji. (Rougeoiement des érables japonais en automne). Parce que j’aurais adoré visiter le Japon pendant la floraison des cerisiers, mais je ne doute pas que nous aurons droit aussi à un superbe spectacle !
Toujours est-il que ce beau livre propose de superbes clichés d’un Japon tout rose et blanc, et j’adore ! Les photos sont signées Alexandre Bonnefoy.
- Hello Sandwich : Tokyo guide
Mon énorme coup de cœur de cette sélection ! Ce petit guide “artisanal” et so Kawaï s’est mis sur mon chemin après un post sur le blog de Slanelle. D’accord ça coûte 27$ et c’est donc un petit cahier en couleurs, mais à l’intérieur, ça fourmille de petites adresses “vraies”. J’entends par là que ce sont les adresses d’Ebony, une expatriée australienne qui vit au Japon et partage donc ses bons tuyaux. Et c’est exactement ce que je recherche, des adresses que je vais pouvoir pister comme si je cherchais des Pokemon Go !
Si vous voulez savoir à quoi ça ressemble à l’intérieur, cliquez ici, vous aurez un bon aperçu du choix des photos et de la maquette. Et pour le commander, c’est par là. Il est si petit et léger que ce guide partira bien sûr avec nous au Japon !
- Kokekokko :
“16 dessinateurs français, 16 expériences du Japon! Qu’ils soient expatriés de longue date ou partis quelques semaines à la découverte du pays du soleil levant, ils vous entraineront au fil de ces 320 pages de bandes dessinées où se mêlent récits de voyages, rencontres insolites et vie quotidienne (bien loin d’être zen et de tout repos !).”
Voilà pour le résumé…
C’était amusant de lire ces “tranches de vie” japonaises vues par des français, où anecdotes et histoires “méditatives” ou mystérieuses se côtoient dans un niveau assez inégal, je dois dire.
Certaines histoires se dévoraient tandis que d’autres m’ont laissée sceptique. La variété des styles représentés ne m’a pas dérangée, au contraire, c’était assez chouette.
Et il y avait mon chouchou, Florent Chavouet !
En bref, pas un souvenir impérissable, mais c’était amusant à lire quand même.
- Guide Lonely Planet : le Japon
L’incontournable guide, celui qui nous a aidés à baliser et défricher notre voyage qui semble toujours bien impressionnant tant qu’il reste dans “l’abstrait”. Cédric l’a épluché pour cibler les quartiers intéressants, les parcs et restaurants qui sortent du lot, etc.Et puis symboliquement, c’est le premier objet qu’on a acheté en lien avec notre voyage au japon, on le gardera longtemps pour sa valeur affective, maintenant !(Et non, ce petit chat Kawaï ne vient pas du Japon, mais de la Réunion !) - La photographe (Kenichi Kiriki)
C’est sur les bons conseils d’une collègue aussi fan du Japon que moi que j’ai lu ce manga, racontant les déambulations d’Ayumi, une jeune étudiante en photographie. Décidant de sillonner Tokyo pour améliorer sa technique, mais aussi et surtout pour découvrir et cette immense ville qui est la sienne, Ayumi pose un regard neuf sur certains quartiers de “sa” ville dont elle ignorait l’histoire ou l’existence.
Les dessins sont très détaillés et minutieux, on sent bien que l’auteur a réellement visité les lieux décrits, ce qui donne le sentiment d’être un visiteur privilégié de Tokyo, et d’en découvrir les coins les plus secrets…Le site Manga Sanctuary décrit même ce manga comme “une fiction tellement liée à la réalité qu’elle dessine une nouvelle forme de guide en offrant un voyage unique.”J’ai aimé le dessin, très séduisant même si je ne suis clairement pas une amatrice de manga : pour moi, c’est toujours mieux avec de la couleur, et ce manga ne fait pas exception à la règle puisqu’il est en noir et blanc.
J’ai aimé l’aspect quasi photographique de certains dessins, et l’histoire des lieux, qui donne le sentiment, au final, de ne pas rester à la surface mais bien d’approfondir mes “connaissances” sur Tokyo.
J’ai moins aimé le fait qu’on s’attache à l’héroïne, mais qu’elle reste assez “lisse”, puisqu’elle est finalement un simple alibi pour visiter à travers ses yeux la ville japonaise.Mais j’ai sans doute la dent un peu dure, parce qu’au final, c’était une belle découverte que ce manga qui existe en France en 3 tomes. - Hôzuki (Aki Shimazaki)
Impossible de partir au Japon sans s’immerger un peu dans la littérature nippone, si riche en auteurs talentueux mais que, honte à moi, je ne connais pas ou très peu !C’est donc encore une fois Sandra qui m’a conseillé une excellente auteure : Aki Shimazaki, et ça tombe bien, son dernier roman vient d’arriver à la bibliothèque !
Nous suivrons ici l’histoire de Mitsuko, une jeune femme qui vit seule avec sa mère et son fils, menant une vie paisible et tranquille dans la répétition des petits gestes du quotidien. Pourtant, l’arrivée d’une femme de son âge, d’un rang élevé et aux manières distinguées, qui s’intéresse de près au passé de Mitsuko, va replonger notre héroïne dans son passé et soulever des questions restées en suspens…
Dans une langue épurée et délicate, Aki Shimazaki aborde les blessures de l’âme à travers ces petits détails qui semblent insignifiants, et qui se révèlent pourtant pleins de poésie à qui sait les voir.
Je suis souvent un peu sceptique face à ce genre de petits romans, je crains toujours de m’ennuyer ou que ce soit trop « vaporeux » et abstrait pour moi. Ici, pas du tout, même si beaucoup de poésie se dégage des tableaux peints par l’auteure, on reste dans une approche tangible et concrète, qui donne du corps et de l’intensité à un récit court mais émouvant.Voilà pour mes premiers contacts avec le Japon, avant de rencontrer pour de vrai ce pays plein de promesses…
Salut,
Etant un grand collectionneur de manga et fan de culture japonaise traditionnel, je peux rajouter à tes lectures “le Gourmet solitaire” de Jiro Taniguchi.
Et de manière général J. Taniguchi est un mangaka respecté au Japon avec des œuvres à (re)découvrir comme “Quartier Lointain”, “Le journal de mon père” ou “Le sommet des dieux”.
Je te souhaite un bon voyage, profite en bien 🙂
Bonne journée
Salut Renaud,
J’ai essayé de lire Taniguchi en commençant par “Elle s’appelait Tomoji”. Et j’ai eu du mal à m’intéresser à l’histoire, qui manquait de densité et de rebondissements à mon goût… Alors que le dessin est vraiment magnifique ! J’ai sans doute fait l’erreur de ne pas commencer par ses incontournables. Mais je n’ai pas dit mon dernier mot, je réessaierai ! 🙂
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