Paris face cachée, vous connaissez ?
Depuis 2 ans, on guette ces quelques jours de Février où certains lieux insolites ou pas ouverts au public s’ouvrent aux visiteurs, le temps de quelques heures…
L’année dernière, nous avions découvert les coulisses du théâtre du Châtelet, et la collection de graf d’Alain-Dominique Gallizia.
Cette année, on met la main à la pâte, nous partons à Saint-Denis découvrir le 6b et nous initier au graf avec Joachim Romain et Jungle…
Le 6b c’est quoi ?
Selon le site Internet, il s’agit “d’un lieu de création artistique et de diffusion qui souhaite être acteur du territoire sur lequel il est implanté.
Installé au sein de Néaucité, nouveau quartier de vie en construction, le 6b propose un lieu de travail, de culture et d’échanges autour d’un modèle de fonctionnement original, où chacun développe son projet individuel en bénéficiant d’une dynamique collective.”
Vous en saurez plus en vous baladant sur le site, juste ici.
Quand on est arrivés devant, on s’est trouvés face à un immense immeuble-dortoir des années 70, assez moche dans le genre beigeasse qui a mal vieilli.
Plus intrigant, au milieu des voitures garées, on aperçoit une vieille carrosserie échouée là par on ne sait quel hasard, des totems de bois aux couleurs vives s’érigent au milieu de nulle part, et déjà, on sent qu’à l’intérieur aussi, on aura des surprises…
Mais avant de faire un grand petit tour dans les étages, RDV à 15h à l’atelier qui nous permettra de participer à l’élaboration d’une œuvre collective, ou à d’autres, plus personnelles, à travers bombes, craie, pochoir, collage, et j’en passe.
Les deux street-artists, en résidence au 6b nous expliquent avec quel matériel nous allons barbouiller travailler, ce qu’on peut faire et ne pas faire (taguer la moquette, on ne peut pas !) et nous donnent carte blanche pour compléter une grande fresque commencée par un autre groupe, ou pour créer des tableaux personnels.
Je retrouve l’excitation des cours d’Arts pla du lycée, quand on avait plein de trucs sous la main pour tester des choses, et là on est tous les deux super emballés à l’idée de tester les bombes pour taguer nos feuilles blanches…
Du coup il ne faut pas nous le dire deux fois pour se lancer !Et on n’est pas les seuls à qui ça parle, cette histoire de pochoir !
Après avoir terminé nos “œuvres” (et on n’en est pas peu fiers ! ;)), on ne résiste pas à l’envie de faire nos curieux et d’aller fouiner dans les étages, silencieux et interminables, qui invitent à musarder avec toutes leurs mystérieuses portes fermées…
Cela dit, les paliers annoncent déjà la couleur, et comme des gamins, on se réjouit de trouver des chaises accrochées aux portes, des mannequins sans jambes posés sur des rangées de fauteuils de cinéma, et on adore tomber sur des plantes vertes dans les lavabos des toilettes…
Il y a même une cantine, qui nous ravit avec ses loupiottes de guinguette et cet œil solitaire suspendu qui nous observe dans tous nos déplacements !
Difficile d’imaginer que cet endroit rassemblait des logements des années 70 tout ce qu’il y a de plus “classique” ! Le béton brut, les collages à même le mur, le bric-à-brac entassé partout : c’est une caverne d’Ali Baba géante, et on se retrouvera à y passer plus de 2h sans voir le temps passer…
En passant devant une porte ouverte, nous réalisons que quelqu’un est là, mais est-ce un homme, ou un zombie??
Car le maquillage est spectaculaire, et digne des plus beaux effets spéciaux du cinéma : C’est Yannick Doré, en plein exercice, qui nous explique gentiment son travail, et nous laisse vagabonder dans son atelier… Encore merci à lui !
Le 6b est un lieu plein de vie qui propose cet été une programmation hyper-complète, avec une plage, des expos, des soirées où bouger son petit corps, bref : de quoi justifier d’y passer une soirée ou une après-midi, au moins.
Les prochaines dates à retenir, sont le vendredi 30 Septembre, avec la clôture de la plage, et pour l’occasion, une soirée avec DJ (programmation à venir), et le samedi 1er Octobre, où le 6b vous ouvrira se portes à l’occasion de la Nuit Blanche.
génial! votre blog me plait beaucoup! ce sera un plaisir de vous suivre…
Vraiment très sympa, je profite beaucoup ma petite balade sur votre blog!!!!
[…] hôpital réhabilité avant sa démolition et reconstruction m’a fait penser, forcément, au 6b que nous avions découvert à l’occasion de Paris face cachée… Je trouve ça toujours […]
[…] air de déjà-vu… Nous comprenons vite pourquoi : c’est le travail de Joachim Romain, qui avait animé notre journée au 6b du mois de […]
[…] rivage, toute entière repeinte par plusieurs artistes… Dont Jungle, le 2ème street artiste résidant au 6b […]
[…] mis à notre disposition. On avait déjà expérimenté la peinture à la bombe lors d’une autre édition de Paris face cachée, qu’on avait déjà beaucoup aimée […]