Le mois d’Avril ne nous a pas fait de cadeau : et à Strasbourg, c’était pluie au menu tous les jours.
Mais là où c’est drôle (ou pas !), c’est que la pluie pouvait tout aussi bien s’arrêter 1h ou une après-midi, il fallait donc saisir l’opportunité de se chauffer au soleil dès que l’occasion se présentait !
Le dimanche, pas de pitié, pluie le matin et pluie le soir, nous avons donc mis le cap sur les deux musées que nous avions vraiment envie de voir : le musée d’Art moderne, et le musée Tomi Ungerer.
Le musée d’art moderne m’a rapidement interpellée avec sa façade de carreaux de verre de toutes les couleurs, visible de loin :
Notre 1ère réaction, en rentrant dans le musée, a été de lever les yeux et d’ouvrir la bouche… Devant tant d’espace, on a éprouvé la sensation d’être quasiment entrés dans un lieu sacré et colossal. De l’envergure d’une cathédrale, la nef principale dessert plusieurs espaces d’exposition, et nous avons eu la chance de les découvrir dans le calme d’un dimanche matin peu fréquenté.
Après un petit déjeuner vite avalé au Art Café (situé directement dans le musée, avec une terrasse et sa vue imprenable aux beaux jours), nous avons commencé notre balade…
Tout n’est pas “photographiable”, ainsi nous avons été surpris par deux œuvres “mouvantes”, et par l’esprit facétieux de certains artistes :
Le musée nous a occupés 2h30, et encore, à la fin on avait faim et on savait qu’on avait un autre objectif après déjeuner, donc on s’est un peu bougé les fesses. Mais si vous aimez bien déambuler et regarder tout (TOUT, on vous dit !), alors vous pouvez compter sur 3 bonnes heures…
Et comme on aime bien faire les librairies des musées (on y trouve toujours des choses étranges, comme ces cartes postales WTF, celles où c’est de l’art mais où clairement c’est un peu dégueu-avec des gens tout nus-tu vois…), on n’a pas fait exception à la règle et on y restés un bon moment.
En sortant du musée, petit miracle : le soleil était revenu !
Deuxième petit miracle : on tombe directement sur une roulotte street food, installée sur l’esplanade en face du musée. A nous bière locale bio, et hot-dog à l’alsacienne. (Avec du chou dedans, donc.) Déjeuner au soleil d’un petit repas “typique” en face de la Petite France, on a fait pire ! 😉
Ensuite, cap sur le musée Tomi Ungerer.
Accueillis par trois brigands, une chouette, une dame au chapeau rouge et cet étrange individu tout sourire, nous voilà partis pour la découverte de ce célèbre illustrateur jeunesse dont je pensais bien connaître le travail…
Erreur !
Tomi Ungerer a de nombreuses flèches à son arc, et nous a épatés par la diversité de ses moyens d’expression (illustration, collages, sculpture…), et par son incroyable virtuosité en tant que dessinateur. Ou comment, d’un trait mordant et acide, d’une limpidité incroyable, il a pris position pour dénoncer la ségrégation raciale, la guerre au Viet-Nam, ou les excès des États-Unis.
Quand nous y sommes allés, l’exposition coquine à base de grenouilles expérimentant le Kama-Sutra avait laissé la place à une autre exposition temporaire : une présentation du travail de Thomas Nast, célèbre caricaturiste connu pour son implication dans le journal Harper’s Weekly.
Là encore, nous avons été conquis par l’incroyable finesse des gravures de Thomas Nast, par l’éloquence de son trait et l’auto-dérision dont il a fait preuve en se représentant lui-même comme un petit homme rond et moustachu, personnage hautement humoristique mais familier.
D’autant plus familier que sans connaître son nom (ignare que je suis !), je connaissais pourtant très bien l’un de ses personnages : mais si, vous savez, un autre bonhomme joufflu et moustachu, kidnappé par Coca-Cola dans les années 30… Attendez, je vous aide un peu :
Tomi Ungerer est aussi un collectionneur de jouets anciens : “6000 jouets ont poussé en moi comme un cancer“. Une partie de ses jouets sont exposés dans une vitrine du musée, les autres sont stockés au-dessus de la Poste près du musée !
Notre guide a aussi attiré notre attention sur le fait qu’une partie des jouets possédaient une clé, un mécanisme porteur de symbole puisque le père, le grand-père et l’arrière-grand-père de Tomi Ungerer travaillaient dans l’horlogerie…
Toujours est-il que ces vieux jouets, à base de brosse à dents ou plus “classique”, nous ont réjouis par leur candeur !
Notre périple alsacien s’est arrêté là, nous sommes repartis le soir même après avoir eu le sentiment de profiter pleinement d’une parenthèse calme et agréable, de prendre le temps de se balader dans une ville dont nous sommes loin d’avoir fait le tour…
Et vous, quelles sont vos bonnes adresses strasbourgeoises ?
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