L’été dernier, sur un coup de tête (et aussi et surtout parce qu’on avait une Smartbox à utiliser !), j’ai proposé à Cédric de partir un grand week-end à Marrakech.
Je connaissais déjà Marrakech pour y être allée en 2014 avec une amie, et j’en avais gardé un souvenir mitigé : autant la ville est superbe, riche en odeurs et en couleurs, d’une incroyable photogénie, avec une identité très marquée et qui pour moi, ne ressemble à aucune autre, autant j’avais mal vécu les contacts avec certains marrakchis, qui nous avaient un peu fait “payer” le fait d’être deux femmes seules, c’est-à-dire sans homme pour nous accompagner. Les sollicitations marchandes avaient aussi été nombreuses et parfois pénibles, c’est pourquoi j’avais briefé Cédric sur cet aspect-là, pour éviter l’effet “mauvaise surprise”.
Mais comme quoi la ville m’avait laissé suffisamment de bons souvenirs pour avoir envie de la faire connaître à Cédric, car il faut bien avouer qu’en termes de dépaysement et de décalage culturel, on est servis ! Et puis la nourriture est vraiment délicieuse, l’architecture est incroyable, l’ambiance des ruelles et des souks est si particulière, et puis le coucher de soleil sur la place Jemaa-El-Fna, avec les palmiers qui se découpent en ombres chinoises sur l’horizon, l’odeur du thé à la menthe, les chats qui dorment dans les pots de fleurs…
Nous sommes partis tout fin Septembre, début Octobre, pour profiter à la fois de la douceur d’une fin d’été sans subir de températures trop élevées (on a quand même eu bien chaud, plus de 33° tous les jours !), en prenant des billets d’avion qui nous sont revenus à environ 200€ chacun, et nous avons logé au Riad Dar Aman. Ce ne sera sans doute pas le plus fou, le plus luxueux ou le plus charmant des riads de Marrakech, mais il était très propre, extrêmement confortable (on y a dormi comme des bébés, dans l’obscurité et le calme complets), la nourriture y était copieuse et très bonne, et nous avons apprécié son petit patio planté d’orangers et de bananiers avec le “glouglou” d’une petite fontaine au milieu. Dernier bon point : le riad est tout près de la place Jemaa-El-Fna, donc pour rayonner dans la ville, c’est parfait.
Riad Dar Aman
33 Derb Moulay Abdel Kader
Derb Dabachi
Marrakech 40000
Notre première journée débute un dimanche, après une course en taxi assez rocambolesque (le chauffeur a cru qu’il pourrait nous demander plus que 100 dirhams, prix conseillé de la course depuis l’aéroport, et on a refusé de payer davantage), nous voilà à chercher notre riad au milieu de la foule, avec nos valises qui roulent et font un bruit d’enfer, sous nos vêtements de parisiens partis sous un temps d’automne, et croyant naïvement qu’ils finiront bien par trouver l’adresse tout seuls !
Au bout d’une demie-heure, on a fini par abdiquer et suivre un ado qui a eu pitié de nous et nous a guidé jusqu’à notre riad ! Au moins cela nous a réconciliés avec les habitants, après le premier contact houleux du taxi !
Il est midi, on décide d’aller déjeuner sur une terrasse pour apprécier pleinement la douceur de l’air et les bons petits plats marocains. Notre premier repas sera particulièrement savoureux, nous choisissons la cantine des Gazelles, recommandée par notre hôte du Riad.
C’est un restaurant très séduisant, tout rose, une couleur qui tranche avec les restos du coin. L’accueil y est très souriant, on ne sera pas les seuls touristes ici mais on assume. Les plats sont très bons, et à petit prix. En tous cas mon tajine de poulet aux pruneaux et aux abricots, accompagné d’un smoothie à l’avocat, était très réussi.
Une première étape que j’ai pleinement appréciée, même si Cédric, lui, prenait conscience que Marrakech était une ville telle qu’il n’en avait encore pas rencontrée : bruyante, active, dense, pleine de piétons mais surtout de deux-roues, obligeant à une vigilance de chaque instant, surtout dans les derbs des souks, où la place est comptée. Il lui faudra un peu de temps pour s’acclimater et apprécier la ville….
La Cantine des Gazelles
6 Dabachi Kennaria,
Marrakech 40040
Pour un début de voyage en douceur pour Cédric que je sentais réservé sur la partie “souks”, nous décidons de visiter le Palais de la Bahia, où certes nous ne serons pas seuls mais accompagnés de nombreux touristes, mais c’est le jeu. Et le bâtiment est toujours aussi beau, avec pour moi la découverte d’un jardin intégré au palais que je ne me souvenais pas avoir visité à mon 1er séjour dans la ville. Un moment de “calme” appréciable, qui nous a permis de profiter des chants des oiseaux dans les arbres, et d’un peu d’ombre car la chaleur était assez pesante, ajoutée à la fatigue d’un voyage qui nous avait obligés à nous lever à 5h du matin.
L’entrée était plus chère que dans mon souvenir (80 dirhams donc 8€), mais c’est une visite incontournable en terme d’architecture.
Le palais de la Bahia
Avenue Imam El Ghazali,
Marrakech 40000à
Nous décidons ensuite de faire un petit tour sur la place des Ferblantiers, laquelle est étrangement moins “fournie” et pittoresque que dans mon souvenir, peut-être juste une question d’angle ou le manque de chance…
Le soleil tape encore fort, on décide de faire une pause sur une terrasse perchée pour changer de perspective et observer le fourmillement de la ville d’en haut, dans un espace protégé où le temps peut ralentir un peu. Nous sommes revenus sur nos pas et avons choisi la terrasse du restaurant “la Table“, situé en face du Palais de la Bahia. L’accueil y est assez indifférent, mais la vue est agréable, et la terrasse était presque à nous tout seuls !
La Table,
178 Hay Essalame,
Marrakech 52602
Le soir est tombé et nous avons regagné la place Jemaa-el-Fna à pieds, en flânant à droite à gauche. Le soir apporte avec lui d’autres couleurs, d’autres scènes…
Au passage, je me fais piéger sur la place, et une jeune femme qui me complimente sur mon tatouage et que je remercie, en profite pour attraper ma main et y appliquer du henné en me laissant stupéfaite. Ce temps de surprise lui servira à continuer son dessin au henné sur le dos de ma main, que j’ai du mal à retirer de la sienne puisqu’elle me maintient fermement. Me voyant dire “non, non, non” en boucle, elle finit par me lâcher la main et me réclame une compensation… Que je refuse en m’éloignant rapidement. On ne m’y prendra plus !
Pour continuer dans notre découvertes des rooftops de la ville, nous essayons pour le dîner du soir la terrasse suspendue du Bazaar Café, laquelle nous permettra de prendre d’un délicieux repas en admirant un coucher de soleil sous les nuages, nimbant le ciel de superbes couleurs. Avec les lumières à la bougie disposées sur la terrasse, le cadre est incroyablement romantique. point qui peut sembler anecdotique mais qui ne l’est pas : c’est un des seuls restaurants que nous ayons croisé qui sert de l’alcool.
Bazaar Café
Derb Sidi El Yamani,
24B. Marrakech
De retour sur la place Jemaa-el-Fna, Cédric réalise qu’il est bien plus à l’aise avec le rythme plus lent des souks, où la nuit tombante laisse plus de place dans les ruelles et où les ventes semblent se réaliser à un rythme moins effréné.
Enfin il est temps d’aller se coucher, pour être d’attaque le lendemain et se lever tôt pour découvrir un autre incontournable de Marrakech : le fabuleux Jardin Majorelle….
Superbe !
Merci Romain !!! 🙂
J’y vais dans très peu de temps ! super toutes ces infos 🙂
Rien de tel qu’un peu de soleil en cette période de froid 🙂