J’ai croisé sa couverture rouge en librairie, et il ne m’a pas fallu longtemps pour l’acheter : quelque chose comme 10 secondes.
Car à contre-courant des guides “traditionnels” sur Paris, ce guide-là préfère présenter des circuits de balade qui commencent là où ceux des touristes s’arrêtent. En privilégiant notamment l’Est de Paris, tout un pan de la ville que j’affectionne particulièrement, ayant vécu 5 ans dans le 19ème, et vivant actuellement dans le 20èm arrondissement, je me suis réjouie à l’idée de pouvoir connaître en détail ces arrondissements et les villes limitrophes qui les bordent.
De Charonne à Montreuil, de Ménilmontant à la porte de Bagnolet, de Jaurès à Pantin (tiens, ce parcours nous rappelle quelque chose ;), ce guide explore Paris sous l’angle tant recherché mais encore trop peu abordé du street art, des jardins partagés, ou encore des friches culturelles : un “pas de côté pour permettre aux explorateurs d’élargir leur horizon”.
Alléchés par la perspective d’une nouvelle balade en-dehors des sentiers battus, nous avons choisi pour commencer un itinéraire qu’on a commencé à mi-chemin, directement au niveau du Père-Lachaise, et qui s’est terminé pour nous au niveau de la Campagne à Paris, bien que le guide propose plutôt de finir le circuit à Bagnolet. Par manque de temps, ce sera dans le nouveau fief de François Hollande que nous nous arrêterons 😉
Après être descendus au métro Père-Lachaise, nous partons en direction de la rue des Amandiers, en faisant un petit crochet par la rue Houdart (on est un peu désobéissants, cette partie-là n’est pas dans le guide !!)
La façade presque en miettes d’un ancien hôtel dont il ne reste que quelques vestiges nous harponne, et nous tournons ensuite sur la rue Jacques Prévert pour retomber sur la rue des Amandiers, où un poulpe nous fait de l’œil :
Après avoir admiré les détails architecturaux de la rue Elisa Borey, nous remontons les escaliers pour nous retrouver dans la rue Sorbier, où après un coup d’œil à un vélo vert et son décor bigarré, nous traversons le square du Sergent Aurélie-Salel et son passage très… nuageux :
En remontant la rue de la Bidassoa, nous arrivons au petit Square du Docteur Grancher, un parc de poche est entouré d’arbres et d’immeubles haussmanniens.
Nous longeons la rue des Rondeaux et découvrons un minuscule parc, “L’enclos des Oiseaux”, laissé presque en friche pour permettre à la biodiversité de se développer. Son côté “sauvage” et un peu fouillis n’invite pas forcément à s’y arrêter très longtemps, mais l’initiative est intéressante.
En redescendant l’escalier qui nous mène à la rue des Pyrénées, je remarque l’architecture disparate des immeubles, tout ce qui fait le charme du 20ème arrondissement pour moi : son côté “mélangé” avec pas mal de street art le rend très riche et vivant. Et d’ailleurs, on arrive au n°237 de la rue, où une façade entière d’un immeuble a été repeinte par Hobz, pour un résultat spectaculaire dont je ne me lasse décidément pas :
En tournant dans la rue de Bagnolet, nous passons devant quelques points d’intérêt que j’affectionne particulièrement : d’un côté, l’une des plus belles fresques de Kashink, et de l’autre, une très belle vue sur la petite ceinture abandonnée habillée toute de rose, créant une image que je ne suis pas prête d’oublier…
On débusque même sur notre route un adorable et minuscule petit jardin au pied de l’église Saint-Germain de Charonne :
Il est temps pour nous de faire une petite pause, et nous n’aurons que l’embarras du choix pour avoir rien que pour nous, une petite terrasse calme et pleine de charme : le Café Lumière, situé rue Saint-Blaise ?
Café Lumière
15, rue Saint-Blaise
75020 Paris
Ou la terrasse qui ne figure pas dans le guide mais qui offre le luxe d’une parenthèse au vert, en plein Paris, au son des oiseaux ? (Testée et approuvée pour boire un verre : le service est très sympa, et le cadre vraiment exceptionnel)
Au fond du Jardin
39, rue Pelleport
75020 Paris
Notre dernière étape du jour sera la Campagne à Paris, que Cédric ne connaît pas, et que j’ai visitée une seule fois. Nous passons sur la place Édith Piaf, puis remontons la rue du Capitaine Ferber, et grâce aux escaliers de la rue Mondonville, à nous les jolies meulières de la Campagne à Paris, toutes parsemées de fleurs en pleine explosion pour notre mois de Mai :
Cette bonne balade nous aura pris un peu plus de 2h, en prenant notre temps.
Le 20ème est décidément un arrondissement que j’apprécie de plus en plus, me faisant presque oublier mon cher 19ème…
Et vous, vous connaissez cette partie du 20ème ? Quel endroit me conseillez-vous de visiter pour une prochaine sortie parisienne ?
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