Urbex, on a recidivé !

Nouvelle Urbex, nouvelle aventure ! Et une fois de plus ce n’était pas prévu !

C’est au cours de nos vacances d’été, en pleine visite dans une de nos villes étapes, en mode gros touriste de base (bon ok, on essaye d’être des touristes améliorés histoire d’alimenter le blog… mais on reste des touristes !) que nous entrons dans ce qui nous semble être une propriété ouverte au public.

Nous hésitons à passer le portail d’entrée, alors que nous remarquons à l’intérieur un gros bâtiment calfeutré à côté d’un grand champ de vignes.

Ayant vu un petit groupe de visiteurs perdus sortir de la propriété quelques minutes plus tôt, nous décidons de “nous perdre” également et d’aller faire quelques photos derrière le champ de vigne.

A notre retour, nous examinons de nouveau cette grande bâtisse, on a du mal à comprendre pourquoi elle semble abandonnée alors que nous sommes en plein milieu de la ville, et surtout pourquoi est-elle si mal protégée!? Et c’est peu dire car une fenêtre donne sur un trou béant d’un côté du bâtiment, alors que de l’autre côté, la moitié basse d’une porte est manquante et permet d’entrer sans trop d’efforts.

Uberx batiment exterieur vignes

Énigme : Saurez-vous deviner quelle fenêtre est ouverte?

Urbex batiment extérieur vignes

Et pour plus de facilité, il y a ce passage…. Mais non pas celui du haut !

C’est à ce moment là qu’avec Céline on se regarde, on s’interroge, on regarde autour de nous, on s’interroge à nouveau… et c’est parti! Ce sera la fenêtre !

Notre principale crainte au moment de rentrer est de tomber sur des squatteurs et donc de “déranger”. Nous sommes rapidement rassurés car il n’y a pas âme qui vive ici.

Les premières pièces n’ont que peu d’intérêt, l’intérieur semble relativement récent, avec quelques tags, un escalier en moins et une citerne que je n’ai pas pu prendre entière tellement elle prenait de la place (Devinez qui n’a pas pris son grand angle…). Les pièces sont sombres, et je peste de ne pas avoir pris mon mini trépied une fois de plus.

URBEX escalier

Néanmoins, nous sommes en train de réaliser que nous faisons notre deuxième Urbex, et rien qu’avec ça, nous sommes très excités ! Et notre curiosité va rapidement être récompensée, car nous tombons sur une petite cour, où le spectacle est déjà plus sympa !

URBEX extérieur tag

Le bâtiment n’est pas au top de sa forme, nous allons donc faire attention où nous mettons les pieds…

La cour donne accès à la deuxième partie du bâtiment, plus grande, et plus éclairée “grâce” au plancher des étages du dessus qui s’est écroulé… Ok on va VRAIMENT faire attention ! (Rappel : L’urbex c’est mal, c’est dangereux, toussa, toussa, sortez couverts, surtout au niveau de la tête !).

Des graffitis font leur apparition au milieu des murs décrépis, et autour des fenêtres, accompagnés de petits tags ici et là.

Les pièces sont toutes vides (si on oublie les gravats du plafond…), seules restent les cheminées, quelques planches et des fenêtres posées au sol.

Un escalier en pierre permet d’accéder au second étage en toute sécurité (on avait une petite appréhension, mais il avait l’air vraiment solide). A mi-étage, il y a un passage qui donne sur le vide, Céline me fait remarquer l’inscription au-dessus d’une porte : “Prison des hommes”. Étrange, car c’est plutôt en contradiction avec une inscription vue dans l’enceinte extérieure, ce qui aiguise pas mal notre curiosité concernant l’histoire de ce bâtiment.

Je continue de monter pour arriver à l’étage, sans surprise, le plancher ne donne pas envie de s’aventurer plus loin. Mais les pièces visibles ont un certain cachet, surtout avec l’immense armoire que nous apercevions du rez-de-chaussée.

URBEX_Vignes_0033

Nous profitons du chemin de retour pour effectuer encore quelques photos, notamment d’une des pièces à ciel ouvert, sans savoir réellement à quoi elle correspondait.

Nous repartons, rassasiés et contents d’avoir pu effectuer notre deuxième Urbex. Certes nous n’avons pas eu de grosses surprises, mais l’exploration est une aventure très grisante, et nous y avons pris beaucoup de plaisir … Cela pourrait même nous pousser à forcer le destin pour en effectuer une nouvelle !

URBEX_Vignes_0044

Concernant le lieu, nous avons pu nous renseigner entre-temps et avons appris qu’il s’agissait à l’origine d’un couvent construit début 1600, permettant aux jeunes filles les plus pauvres de la région de recevoir un enseignement gratuit. Mais la grande peste va passer par là, décimant la population du couvent, qui passera de 80 élèves à 8 !
Suite à la révolution, les biens du clergé sont nationalisés, l’ordre religieux qui s’était installé là est interdit, et la propriété et ses bâtiments  sont vendus pour être réhabilités.  Devenant ainsi une prison révolutionnaire, puis  gendarmerie (l’inscription “prison des hommes” provenant de là), avant de devenir une propriété viticole toujours en activité.

La légende veut qu’une des religieuses du couvent, se retrouvant dans la pauvreté suite à la révolution, décida en échange d’un abri de dévoiler la recette d’une gourmandise au goût d’amande grillée. Sa recette eut un tel succès, qu’elle obtenu un large succès au-delà de la ville, jusqu’à être servie en accompagnement de grands crus lors de l’exposition universelle de 1867.

2 Commentaires

  • Eloise 29 août 2017 at 9 h 48 min

    vraiment sympa, cet art est top !

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    • bulle 30 août 2017 at 22 h 29 min

      Merci beaucoup Eloise ! Cela nous fait très plaisir d’avoir des retours positifs et nous pousse à continuer de partager nos bulles 😉

      A bientôt !

      Reply

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