C’est béats et les yeux écarquillés qu’on débarque de l’avion, prêts à récupérer nos bagages (ainsi qu’un ridicule petit colis contenant le couteau que Cédric avait oublié de retirer de mon sac à dos… Ahem.), et à trouver notre premier point d’étape : notre appartement, loué à Shinjuku.
Comme c’est notre premier voyage au Japon, on s’émerveille de tout, et on scrute notre nouvel environnement avec bonheur, même quand il s’agit de la première pub avec un lapin qu’on croise. (Et pourtant il y en aura d’autres !!)
Le trajet se déroule (presque) sans encombres, puisqu’après nous être heurtés au petit jeu de “Shinjuku est-ce le même endroit que Nishi-Shinjuku ?” (– non.), on arrive enfin à notre appart.
Bon point pour la localisation, Shinjuku est pratique pour rayonner dans plein de directions. Petite déception sur la gueule de l’appart, petit, mal chauffé, éclairé au néon de supermarché.
Mais peu importe, on n’est pas là pour squatter l’appart, mais pour visiter Tokyo en long, en large et en travers !
Et quel meilleur point d’observation que notre rue ?
Rien qu’en passant le palier de notre immeuble, nous sommes immergés dans le Shinjuku clignotant, assourdissant, plein de vie et de mouvement, qui représentait Tokyo pour nous : une ville ultra moderne, aux gratte-ciels immenses et aux lumières fluo jamais éteintes…
Nous sommes servis !
C’est un spectacle sans pareil qui s’étale devant nous…
Tout de suite, Shinjuku nous évoque Times Square : mais un Times Square multiplié par 100 !
Partout où nous levons les yeux, partout où nous tournons la tête, des lumières, du bruit, des annonces, des sollicitations… Le spectacle est permanent, gratuit, et sans limites ! De quoi nous faire tourner la tête !
Et bien qu’il soit très tard pour nous, petits français jet lagués, on n’arrive pas à se dire qu’il faut rentrer se coucher : il y a tant à voir, tant à enregistrer, déjà, dans le stock à souvenirs…
Au bout d’un moment, on tombe sur cette ruelle improbable et hyper photogénique qu’on trouve partout sur Pinterest. L’effet est étrange : j’ai un sentiment de “déjà-vu”, et en même temps de surprise : comment ai-je pu tomber sur cette minuscule rue au milieu de Tokyo sans l’avoir cherchée ?
En l’occurrence, elle semble surtout archi-touristique, ce n’est pas si étonnant que ça.
On se laisse porter par un petit élan de témérité, et tout timides, on s’installe dans une gargote qui vend des brochettes de choses parfois difficiles à identifier, et on commande, sans aucune idée des prix. C’est un minuscule comptoir de 10 tabourets à tout casser, on est confiants. On a eu tort, c’était plutôt cher et pas hyper rassasiant. Mais un papy assis à côté de nous se prend d’amitié pour nous et nous parle en japanglais ! On regarde tout avec de grands yeux, la magie opère, on peine à réaliser qu’on y est, enfin !
En plus c’est le 1er Novembre, et nous arrivons sur une petite place où les jeunes filles sont déguisées, qui en soubrette, qui en personnage dégoulinant de sang. Je prends mon courage à deux mains et demande une photo à un groupe de jeunes filles, mais seule mon interlocutrice accepte (ou comprend ma demande).
Insouciants, nous voilà à déguster notre thé aux perles de tapioca en nous promenant dans la rue. (On apprendra plus tard qu’en gros, ça ne se fait pas de boire et manger dans la rue ! )
Nous découvrons même l’univers mystérieux des Pachinko… Des salles entières de pachinko !
C’est là qu’on découvre ces machines, qu’on peut décrire comme un croisement entre un flipper et une machine à sous. Mais les salles en sont pleines, rajoutez à cela de la musique techno à fond, et vous obtenez un vacarme assourdissant, et notre passage à l’intérieur, motivé par un élan de curiosité, s’écourtera très rapidement à cause du bruit absolument insupportable.
“Mais comment font-ils ?”
C’est ce que je me demande à voir les clients installés pendant sans doute des heures dans ce bruit infernal. Apparemment, c’est calculé pour justement, abrutir les gens et leur ôter leur faculté de réflexion.
(Vous pouvez lire cet article sur le sujet, qui résume bien notre sentiment en parcourant les salles où nous avons osé mettre le pied.)
Rapidement, nous réaliserons que le Pachinko fait partie du paysage citadin japonais. Impossible d’y échapper !
On a envie de continuer à découvrir, regarder, encore et encore ! Et ce soir-là, déjà, on étrenne notre premier “100 Yen shop”, où je dégote au milieu d’un tas de trucs plastoc et moches un magnifique rouleau de masking-tape. Oui vous vous en fichez, mais je vous le dis quand même !
On inaugure aussi notre premier immeuble de jeux vidéos, avec toujours ce ravissement un peu bébête qui caractérise notre arrivée à Tokyo. (On était un peu shootés de fatigue après toute cette marche et les 12h d’avion, pour notre défense !)
Et toujours, partout, des néons, et des passants, et du bruit, et des néons…
Sur ce, on vous laisse.
Prochaine étape pour nous : le marché aux poissons de Tsukiji, et le quartier de Ginza…
Bonjour Céline ! Je retrouve tellement l’ambiance de Shinjuku à travers ton article. J’avais adoré traîner dans les izakayas en fin de journée. C’était super convivial et les japonais étaient aussi beaucoup plus loquaces et ouverts à la discussion. Voilà, voilà, j’ai envie de retourner au Japon maintenant ! ^^
Hey ! Bonjour Laurélen ! 🙂
Shinjuku nous a cassé les oreilles et a fait palpité nos petits cœurs… A la fin des 10 jours à Tokyo, c’était un peu notre “chez-nous”, et j’ai eu l’impression de partir pour carrément un autre pays en prenant le train pour Kyoto ce jour-là…. Et c’est vrai que c’est à Tokyo que les gens nous ont le plus “pris par la main”, en discutant avec nous, en essayant de nous aider… Pourtant, il paraît que c’est les habitants d’Osaka les plus friendly ! Merci pour le petit mot en tous cas, ça fait plaisir ! Vivement le prochain article de Marguerite et troubadour 😉
[…] ça, nous avons encore un peu traîné dans le coin (on n’avait plus envie de rentrer dans notre si agité quartier de Shinjuku !), en grappillant quelques photos de la vie nocturne à […]